By Iris Ntore

Je veux abandonner…

Cette année a été particulièrement difficile pour moi. Après réflexion, je pense que je n’ai jamais autant été bousculée de toute ma vie. Je vais vous raconter les événements qui sont survenus dans ma vie.

En début d’année, il a fallu que je mette en pause mes études parce que je venais d’avoir mon deuxième enfant. Et ceux qui ont des enfants comprennent l’impact sur le quotidien d’une petite famille. En plus de mon rôle de maman d’un bambin et d’une fille de 3 ans, j’ai aussi mon rôle d’épouse à combler. Pour couronner le tout comme si je n’en avais pas assez, j’ai commencé à faire de la radio et bloguer en milieu d’année.

Bref, plusieurs transformations se sont mises en place dans ma vie cette année. Puis-je vous faire un aveu? Il m’est souvent arrivé de vouloir abandonner.

De TOUT lâcher, de laisser tomber!

Le verbe « abandonner » est défini comme le fait de renoncer à poursuivre une action; renoncer à un projet; renoncer à agir, à lutter.

Figurez-vous que les antonymes d’abandonner sont : essayer, s’emparer, dévouer, consacrer, achever.

J’imagine qu’il serait logique de vouloir abandonner quelque chose qui ne nous tient pas à cœur. Donc dans mon cas, vouloir abandonner n’a aucun sens. Parce que j’aime énormément la phase dans laquelle se trouve ma vie.

Pourtant combien de fois je l’ai senti au bout de mes lèvres et dans mes pensées ! Ce mot : « j’abandonne », je l’ai tellement dit et pensé cette année !

Cet article est ma manière d’en finir avec lui, c’est mon coup de gueule ! J’aime ma vie et je ne me vois pas la vivre autrement ou faire autre chose !

Je suis vulnérable…

Pendant tout ce temps, je me sentais étirée de tout côtés. J’avais juste envie d’abandonner, de laisser tomber. Vous vous demandez sans doute ce que je veux dire par là. Eh bien, je voulais renoncer à tout ce qui me rendait heureuse juste parce que je me sentais inconfortable, brisée. Je ne me reconnaissais plus!

Je parle des nuits blanches et des incertitudes de la maternité; d’un mémoire de maîtrise inachevé, inabouti, en standby; de rêves qui demandaient à ce que je fasse le premier pas et que je sorte de ma zone de confort;…

Tout ceci faisait ressortir quelque chose que je n’aimais pas en moi, la « vulnérabilité ». Je me sentais « faible » parce que j’étais devenue « vulnérable » !

Tout ce contre quoi je me suis toujours battue. Car pour moi être ou paraître vulnérable, c’est avoir échoué!

Ne vous découragez pas, ça m’a appris à parler de mes sentiments et mes émotions, de ce qui n’allait pas en moi ou autour de moi. Le plus important c’est que « j’ai appris à demander de l’aide ».

Ce parcours ne s’est pas fait sans douleurs. J’ai accepté que je ne pouvais pas TOUT faire par moi-même. Que mon timing n’était pas parfait et par-dessus tout, j’ai appris à compter sur les autres et à mon tour pouvoir offrir mon aide.

À la poursuite de mes rêves…

Au moment où j’ai accepté toutes ces transformations, j’ai commencé une étape que j’appelle « la prise de mon envol ». L’ancienne « moi » a laissé place à une version améliorée de moi si je puis dire.

J’ai réalisé que recevoir de l’aide de mes amis(es) n’était pas un signe de faiblesse ou de manque de volonté. Une seule épaule ne peut pas à elle seule porter une lourde charge.

Au-delà de tous ces constats, je me suis rendue compte que j’étais très dure avec moi-même. L’échec me faisait fuir. Il m’arrivait parfois d’avoir peur de commencer quelque chose parce que j’avais peur d’échouer. Mais comme dit un dicton « ne pas essayer est pire que l’échec ». Mon attitude a donc changé par rapport à cet aspect. On dit souvent à mon Église : « Célébrons chacun de nos progrès ».

Des fois tu te demandes où tu vas. Que veut dire ton rêve. En le racontant dans ton entourage, tu vois qu’il n’y a aucun intérêt, ni enthousiasme. Et tu finis par te décourager.

Si j’écris ce blog aujourd’hui, c’est une autre manière pour moi de sortir de ma zone de confort. Une manière d’accepter ma vulnérabilité, une manière d’aider une ou deux personnes à prendre leur envol comme je l’ai fait, à accepter ce qu’ils traversent.

Car le parcours de la vie n’est pas sans épreuves.

JE NE VAIS PAS ABANDONNER !

Après toute une année « d’étirement » comme je l’appelle, j’aurais tout de même aimé rencontrer des femmes qui parlent plus des défis qu’elles rencontrent dans leurs vies, de comment elles ont fait pour surpasser leurs épreuves et réussir. Je ne dis pas qu’on devrait copier des modèles mais on a besoin de se parler. De savoir qu’on n’est pas bizarre ou folle, Dieu seul sait à quel point j’ai pensé ça de moi ! De savoir qu’il est possible d’avoir des rêves différents de ceux des autres ! De poursuivre un rêve et de l’accomplir !

Je me dis que j’en suis encore au « stade de moulage » mais je suis tout de même fière de celle que je suis devenue. Je suis satisfaite du chemin parcouru. J’ai accepté de vivre MA vie et je la célèbre telle qu’elle est. C’est pour cette raison que je me suis donnée pour objectif de partager les défis auxquels je fais face sans filtres.

Je me dois d’être transparente quant à mes expériences pour pouvoir aider celles qui viennent après moi ou qui vivent les mêmes difficultés que moi. Et de poser des questions à celles qui sont devant moi.

Je lève donc la « bannière du courage »  parce que je veux persévérer et poursuivre mes rêves.

A suivre…